JUSTICE - Il avait indiqué aux enquêteurs que «le Mediator aurait pu être retiré en 2007 certainement, et peut-être même en 2005»...
L'ancien pharmacien des laboratoires Servier, Alain Le Ridant, a été mis en examen jeudi, notamment pour tromperie et escroquerie, dans une des enquêtes sur le drame du Mediator, a-t-on appris ce lundi de source judiciaire.
A la retraite depuis deux ans, Alain Le Ridant est également poursuivi pour «obtention indue d'autorisation» et «complicité du délit de participation illégale d'un fonctionnaire dans une entreprise précédemment contrôlée», a-t-on précisé. L'ancien pharmacien avait précédemment indiqué aux enquêteurs que «le Mediator aurait pu être retiré en 2007 certainement, et peut-être même en 2005», selon ses déclarations révélées en mars par Le Figaro.
Deux instructions menées en parallèle
Le Mediator a été suspendu en novembre 2009 et retiré définitivement en juillet 2010. Dans un rapport récemment remis la justice, des experts ont estimé que la suspension de la commercialisation du Mediator par Servier et les pouvoirs politiques aurait dû intervenir entre 1998 et 2003, au vu des premiers signalements de pathologie liées la prise de ce médicament.
Deux instructions sont menées en parallèle au pôle santé publique de Paris sur le Mediator. La première est ouverte pour «homicides et blessures involontaires.» La seconde est ouverte pour tromperie, escroquerie, prise illégale d'intérêt ou encore trafic d'influence. Le parquet estime que les investigations menées dans cette information judiciaire pourraient s'achever l'été 2013. Cette enquête comporte également un volet politique.
Les juges ont ainsi mis en examen la semaine dernière l'ex-sénatrice UMP Marie-Thérèse Hermange et le N°2 de Servier, Jean-Philippe Seta, sur des soupçons d'intervention de Servier dans la rédaction d'un rapport du Sénat publié en juin 2011.
Ecoutes téléphoniques
Ces (...)